Maintenant elles sont cinq ...
Au bord d'un ruisseau, Elles se rafraichissent, jouant avec leurs cheveux de danseuses
Elle relève une mèche en croisant ses jambes brunes, j'entends son rire
Légerement en retrait, Elle écoute ses compagnes raconter des histoires de tous les jours
Toujours à l'écoute des autres, Elle pose sa main sur l'épaule de la douce alanguie
Son genou replié, ses pieds caressent l'herbe bleue
Elle s'accoude négligemment pour éviter de s'allonger sur le sol.
Elle n'est pas vraiment là
Luttant contre le sommeil, enivrée par le parfum des fleurs, Elle se livre à la tendre chaleur de cette fin d'après-midi
Cette senteur violente et douce, savoureuse comme une friandise, semble se mêler à nous, nous imprègne, nous enivre, nous alanguit, nous verse une torpeur somnolente et rêvante.